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The Bridge, construire des ponts et non des murs

 

De l’ombre vers la lumière.

Aucun siècle ne sait comment il sera nommé dans le futur. Nos livres d’Histoire attribuent aux XVe ou XVIIIe siècles des termes élogieux, Renaissance et Lumières… Il n’en sera certainement pas de même pour le XXe, époque d’une rare violence où, en un peu plus de trente ans (1914-1945), se succéderont deux guerres mondiales, quatre systèmes totalitaires, une bombe nucléaire… Les pertes humaines pendant ces trois décennies sont apocalyptiques : autour de 20 millions pour la Première Guerre, 60 millions pour la Seconde, sans compter les victimes des régimes dictatoriaux (Hitler, Staline, Mussolini, Franco) et de celles d’Hiroshima/Nagasaki… Comment réparer ces douleurs de l’Histoire ? Comment redonner à l’humanité l’espoir d’une réconciliation collective ? En cette année 2017, le centenaire de la Grande Guerre donne l’occasion de créer des événements porteurs de mémoire et de messages de paix. L’événement The Bridge qui s’est déroulé ces dernières semaines en est un magnifique exemple, avec des protagonistes de choix : le Queen Mary 2 et quatre maxi-trimarans : "Actual Ultim" (Yves Le Blévec), "Macif" (François Gabart), "Sodebo Ultim’" (Thomas Coville), et "Idec Sport" (Francis Joyon). L’humanisme se met en marche.

 

The Bridge
© The Bridge 2017

 

The Bridge, un diamant humaniste à facettes multiples.

Le centenaire de la Grande Guerre aurait pu n’être que tristesse. The Bridge a transformé l’événement en un rendez-vous d’une élégance et d’un optimisme rares. Pour le comprendre, remontons dans le temps. En 1917, les Américains s’engagent auprès des Alliés. Les soldats américains débarquent à Saint-Nazaire à partir du 26 juin 1917 et reçoivent le nom de … Sammies, en hommage à l’oncle Sam. Leur arrivée représente une bulle d’oxygène, les jeunes Américains fredonnant une musique inconnue en Europe qui fera danser les Années Folles, le jazz. Ils incarnent aussi un certain art de vivre, habités par un esprit positif, lumineux, progressiste et fraternel. La « vieille » Europe ne sera dorénavant plus la même, scellant avec les États-Unis une longue et solide amitié. 2017. Le temps des hommages est venu. Le Queen Mary 2, enfant de l’arsenal de Saint-Nazaire, est convié à revenir sur son lieu de naissance le 24 juin 2017, pour en repartir le jour suivant, en compétition avec quatre multicoques « high-tech », skippés par de grands noms de la voile : Le Blévec, Gabart, Coville et Joyon. Direction New York. Un pont symbolique se dessine ainsi entre la France et les États-Unis, grâce à ces géants des mers : le paquebot le plus haut, le plus long, le plus cher du monde, contre quatre trimarans high-tech.

 

 

Queen Mary 2 - Statue de la liberté
© Jacques Demarthon / AFP

 

Les skippers, héros des temps modernes.

La voile est porteuse de valeurs humanistes. Pratiquée en solitaire, elle représente un défi et requiert ténacité, courage, dépassement. Les éléments ne pardonnent pas. Pratiquée en équipe, c’est de solidarité, de cohésion, d’intelligence collective dont il s’agit. The Bridge réalise une traversée unique en son genre : tandis que les trimarans Ultimes naviguent dans le sillage du Queen Mary 2, le Club des 100 réfléchit dans les salons du paquebot, le temps de la Transat, sur la place de l’entreprise dans le monde de demain. Huit jours de think tank en pleine mer, animés par 100 acteurs économiques et visionnaires. Le Queen Mary a fait son entrée monumentale à New York le 1er juillet, suivi le 3 par François Gabart et son équipe, après 8 jours et 31 minutes de traversée : "Arriver en vainqueur à New York, je l’ai déjà vécu l’année dernière mais c’est toujours pareil : une bonne gifle ! C’est tellement beau et impressionnant, avec les hélicoptères et tous ces bateaux. C’est quelque chose d’extraordinaire de naviguer à la voile en équipage jusqu’au pied de Manhattan. Ça va rester dans nos têtes ! C’est une grande fierté collective. On a lancé ce projet sans s’attendre à tout ça. Que ce soit en solitaire ou en équipage, on fait de belles choses, tant dans la préparation que dans la réalisation. C’est beaucoup de bonheur aussi." En seconde position, Francis Joyon, puis Thomas Coville et enfin Yves le Blévec, arrivé le 6 juillet. Lors de la remise des prix de cette Transat du Centenaire, le 8 juillet, a résonné dans le cœur de tous ces héros la phrase de Newton : « We built too many walls and not enough bridges ».

 

 

Trimaran sodebo - Coville
© Jean-Marie Liot / DPPI - Sodebo

 

Article rédigé par Véronique Michel
Redactrice-Veronique-Michel

Diplômée de l’Ecole du Louvre et titulaire de l'agrément de conférencier du Ministère du Tourisme et de la Culture, elle a travaillé pendant dix ans pour la galerie parisienne Marwan Hoss. Installée en Espagne depuis 1997, elle est chargée de conférences en Histoire des arts, cultures et religions du monde à l’Institut Français de Barcelone.

 

 
 
 


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