Invincible ? L’Armada ?
Une reine et un roi incompatibles
Nous sommes dans la seconde moitié du XVIe siècle en Europe. Élisabeth 1ère règne sur une Angleterre protestante et puissante. Philippe II, membre de la dynastie des Habsbourg, dirige une Espagne profondément catholique et forte de ses possessions américaines depuis les découvertes de Christophe Colomb en 1492. Dire que ces deux monarques se détestent est un euphémisme. Les guerres de religion font rage et Elisabeth 1ère élimine sa rivale catholique Marie Stuart le 8 février 1587, décapitée dans des conditions épouvantables : le bourreau s’y reprend à trois fois, ayant mal aiguisé sa hache. L’heure de la vengeance a sonné pour Philippe II.
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Traître à l’horizon
Entre 1587 et 1588, la guerre entre les deux nations se prépare en secret. Ce sera l’une des plus grandes batailles navales de l’histoire qui s’achèvera par la victoire écrasante des Anglais le 8 août 1588, grâce à leur flotte techniquement supérieure à celle de leurs adversaires. Remontons au début des années 1580 pour comprendre pourquoi. À l’époque, Adam Dreyling, sujet de l’Empire des Habsbourg, se laisse convaincre par un espion anglais de trahir sa patrie. Neveu du plus prestigieux fondeur des Habsbourg, Dreyling connaît les secrets de fabrication d’un canon de portée inégalée, son fût mesurant quatre mètres ! Parfait pour les Anglais qui redoutent la méthode espagnole de l’abordage. Avec ce canon, ils maintiendront l’ennemi à distance.

Riches contre rusés
Arrivé en Angleterre, notre homme est doté d’une fonderie et se met au travail. La tâche est immense, la Royal Navy voulant équiper toute sa flotte avec ce canon à la force de pénétration unique. Pour financer ce projet, les corsaires anglais attaquent de temps à autre des vaisseaux espagnols chargés d’or, sans réelle désapprobation de la reine. Son adversaire ayant des moyens immenses, c’est par la ruse qu’elle le vaincra. Le 29 juillet 1588, les 130 bateaux de l’Invincible Armada espagnole arrivent au sud-ouest de l’Angleterre. Les navires anglais se positionnent derrière eux et détruisent nombre de galions ennemis à distance, grâce à leurs canons. Échec et mat. L’Angleterre confirme à cette date être une redoutable puissance maritime.
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