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Pourquoi ne pas partir tout de suite ?

 

La mer comme idéal

 

Jack London et l’ennui sont incompatibles. En 1907, l’écrivain piétine d’impatience. C’est un état naturel chez lui. À 31 ans, il a derrière lui des expériences de vie qui laissent pantois : débuts dans l’alcool à 7 ans, vendeur de journaux à la criée à 10 ans, ouvrier à 11 ans, pilleur d’huîtres à 15 ans, chasseur de phoques en mer de Béring à 17 ans, chercheur d’or dans le Yukon à 21, reporter de guerre en Corée pendant la guerre russo-japonaise à 28 ans… Devant un tel palmarès, on est en droit de se demander quelles extraordinaires conjonctions d’étoiles occupaient le ciel de San Francisco le 12 janvier 1876 quand Flora Wellman, la mère de Jack London, donna naissance à ce garçon au destin unique. Son univers sera la mer et sa vertu, une plume fascinante.

 

Jack London
Jack London

 

Un coup de tête magistral

 

« Pourquoi ne pas partir tout de suite ? » dit London un jour d’impatience. Issu d’une famille pauvre, il décide très tôt de vivre sa vie en grand. Ce sera sa revanche, par le voyage et l’aventure. En 1905, Jack London projette de faire un tour du monde sur un voilier, le Snark, qu’il fait construire en baie d’Oakland et qu’il finance par ses revenus d’auteur, ses talents étant depuis des années reconnus et appréciés. Problème : le coût initial du bateau devait s’élever à 10 000 dollars mais le terrible tremblement de terre de San Francisco de 1906 changea la donne. Les travaux tardèrent et bien que le bateau fut mal conçu, London dut débourser 30 000 dollars. C’est donc endetté mais heureux qu’à 31 ans il mit les voiles le 23 avril 1907 avec l’amour de sa vie, Charmian, une femme de cinq ans son aînée, indépendante, éduquée et dotée d’un esprit aussi moderne que le sien. Destination : les océans.

 

Bateau Snark Jack London
A bord du Snark

 

Dans les pas de Jack London

 

Naviguer sur les traces du Snark, c’est la garantie d’un spectacle naturel époustouflant au cœur du Pacifique. Première étape, l'île d'Oahu au paysage volcanique vivifié par les alizés et cadre impressionnant de scènes de Jurassic Park. Jack London y fit même du surf ! En Pacifique sud pointent à l’horizon les Iles Marquises dont la douceur séduisit Gauguin et Stevenson. Vient ensuite Tahiti, enivrant les assoiffés de liberté, puis le lagon bleu de Bora Bora. Deux jours sur un voilier local à sillonner les eaux translucides de Raiatea le bouleversent. Dans chacun de ces paysages vertigineux, l’écrivain écrit mille mots par jour, conscient d’expérimenter... le Paradis ! Après l’Eden de Samoa, les contrées sauvages mélanésiennes, considérées à l’époque du Snark comme l’endroit le plus dangereux de la planète, ses forêts denses abritant des tribus cannibales, des évadés de bagne et des déserteurs. Le périple de Jack London s’achèvera en 1909 dans les îles Salomon où épuisé et malade, l’équipage dut renoncer au tour du monde. Peu importe, nous reste un récit fulgurant, « La croisière du Snark »… et le bonheur de naviguer sur ses pas.

 

Article rédigé par Véronique Michel
Redactrice-Veronique-Michel

Diplômée de l’Ecole du Louvre et titulaire de l'agrément de conférencier du Ministère du Tourisme et de la Culture, elle a travaillé pendant dix ans pour la galerie parisienne Marwan Hoss. Installée en Espagne depuis 1997, elle est chargée de conférences en Histoire des arts, cultures et religions du monde à l’Institut Français de Barcelone.

 

 
 
 


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