Qu’évoque pour vous l’île d’Elbe ?
En Mai dernier, les habitants de l’île d’Elbe ont fêté en tenue d’époque l’arrivée de Napoléon sur leurs terres il y a 200 ans…
Petit cours d’histoire …
A son abdication forcée en Avril 1814 à Fontainebleau, Napoléon se voit proposer de choisir la souveraineté entre Corfou, la Corse et Elbe. Il s’oriente vers cette dernière, probablement en raison de sa situation géographique -15 kms de la côte toscane- et de sa taille – plus facile à contrôler. L’île est alors propriété française depuis 1802.
Napoléon qui pendant plusieurs décennies avait présidé au sort de l’Europe, débarqua le soir du 3 Mai à Portoferraio, la capitale du territoire exigu (27 kms sur 18) qui composait désormais toutes ses possessions.
Pas même sur l’île il ne vécut en exilé : il lui donna un nouveau drapeau, il restaura et embellit ses résidences de ville et de campagne, fit construire un petit théatre, réorganisa l’armée et la flotte et réalisa certaines des artères les plus importantes de l’île. Il avait avec lui quelques fidèles, sa mère et sa sœur Pauline et une petite cour, à laquelle il imposait un cérémonial rigide.
Bien qu’il ait laissé des traces indélébiles sur l’île qui, grâce à lui, était entré dans la modernité, son séjour y fut très bref (10 mois !).
Le 26 Février 1815, profitant de l’absence de ses gardiens anglais, il s’embarqua avec une petite flotte pour l’entreprise finale des « Cent Jours ».
Après sa défaite, c’est sur l’Ile de Sainte Hélène, récif perdu au milieu de la mer africaine et forcement nettement moins accueillante, qu’il terminera ses jours.
L’Ile d’Elbe reste une destination touristique méconnue. Et pourtant en plus de l’empreinte historique incontestable, la beauté de ses paysages, la douceur de son climat, la richesse de ses côtes alternant calanques, plages sablonneuses et petit port, ses traditions populaires forgées au contact de la mer, ses eaux poissonneuses, ses mets italiens et ses vins excellents en font un lieu de villégiature ou de croisière privilégié.