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LE MENSONGE ET LA MER

 

La mer, éternel lieu de défi

 

L’histoire dramatique de Donald Crowhurst commence en 1968 lorsque le Sunday Times lance la première course nautique autour du monde en solitaire et sans escale, une aventure sans pareille dans le monde de la voile à l’époque. Les conditions imposées aux marins s’engageant dans cette Golden Globe Race sont dures, la technologie étant alors bien moins performante que celle dont sont équipés les voiliers aujourd’hui. Ce défi attire neuf navigateurs, des hommes hors norme prêts à défier les éléments, chacun pour des raisons très personnelles. Parmi ces participants, Donald Crowhurst est peut-être celui qui attend de cette compétition une chance ultime de s’en sortir. Cet état d’esprit le mènera vers une fin tragique.

 

port de marseille
Ancien logo de la Golden Globe Race

 

La course de la dernière chance

 

Pour cet ingénieur criblé de dettes, la Golden Globe Race a trois avantages. Le premier, l’absence de frais d’inscription. Le second, empocher les 5 000 livres sterling destinées au skipper qui réalisera le meilleur temps. Le troisième, sauver sa petite entreprise. Le règlement de la course spécifie que les bateaux peuvent partir entre le 1er juin et le 31 octobre 1968 : Donald Crowhurst attend le dernier jour, signe de son impréparation. Il prend la mer sous stress, gravement fragilisé par l’hypothèque de sa maison et de sa société, mais soutenu par un ami sponsor audacieux, Stanley Best, qui ne semble pas avoir vraiment évalué les risques encourus. Conscient du danger qu’il fait courir à sa famille, Crowhurst a toutefois un espoir : faire connaître et valider ses recherches sur le radiocompas.

 

carte peste noire
Donal Crowhurst sur son trimaran

 

Chronique d’un désastre annoncé

 

Dès le début de la course le Teignmouth Electron, son trimaran de 12m, montre des signes de faiblesse. Ce qu’écrit Donald Crowhurst dans le livre de bord est édifiant : « Ce satané bateau tombe en morceaux ». Ce n’est pas le seul problème : il manque de nourriture et rien n’est réellement sous contrôle. Un choix s’impose rapidement : abandonner et affronter les conséquences de ce projet fou, coûteux et mal préparé, continuer la traversée jusqu’au pire… ou tricher. Il choisit cette troisième voie en décidant de tourner en rond dans l’Atlantique, laissant les autres se battre contre les océans. La spirale du mensonge le mène à donner des positions fausses et à rédiger deux livres de bord : un faux, pour les autorités du Golden Globe, et un vrai, où il consigne sa descente vertigineuse dans la folie. En juillet 1969, on retrouvera son voilier vide, errant dans l’angoissante mer des Sargasses…

 

Article rédigé par Véronique Michel
Redactrice-Veronique-Michel

Diplômée de l’Ecole du Louvre et titulaire de l'agrément de conférencier du Ministère du Tourisme et de la Culture, elle a travaillé pendant dix ans pour la galerie parisienne Marwan Hoss. Installée en Espagne depuis 1997, elle est chargée de conférences en Histoire des arts, cultures et religions du monde à l’Institut Français de Barcelone.

 

 
 


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