Race for water, le vaisseau écolo
Le plastique, poison des mers
La prévision est inquiétante : à l’échéance 2050, c’est à dire demain, il y aura dans les océans plus de plastique que de poissons. Pour Marc Simeoni, président de la fondation suisse Race for Water, il est urgent de traiter cette « gangrène » des mers avec réalisme : un nettoyage total reste illusoire. Alors que faire ? Conscients qu’un chemin s’ouvre par un premier pas, c’est avec un esprit méthodique et pragmatique que l’équipe du catamaran Race for Water s’attaque au problème des déchets plastiques. Première ambition, limiter l’arrivée de cette pollution dans les océans. Marc Simeoni le martèle : une partie de la solution est à terre. Le plastique peut être une source de revenus pour les populations les plus affectées de notre planète, par la collecte et le recyclage. Race of Water va donc tenter de convaincre.

Une croisade verte
Sous une première identité, Planet Solar, ce catamaran high-tech a réalisé en 2012 un tour du monde par énergie solaire. À l’issue de cette croisade, forces et faiblesses du navire ont été évaluées et des réajustements opérés. Rebaptisé Race for Water, le bateau combine aujourd’hui trois sources d’énergie pour sillonner les océans : le soleil, capté par les panneaux couvrant le pont, le vent, avec un impressionnant cerf-volant de traction et enfin l’électricité, issue d’une unité de production d’hydrogène à partir de l’eau de mer. Race for Water est ainsi autonome ET propre, prêt à parcourir les mers dans un but double : scientifique, un laboratoire à bord permettant d’analyser la pollution au plus près, et médiatique. Sensibiliser les esprits et éveiller les consciences, telles sont les nobles ambitions de Race for Water.

L’élégance au service de l’humanité
Si certains dissocient conscience sociale et écologique de l’esthétique, ils se trompent. Car l’autre point fort de Race For Water réside dans l’admiration qu’il suscite. La silhouette du vaisseau, d’une élégance rare, oscille entre avion et navire, raie manta ou oiseau des mers. Une force tranquille et rassurante en émane. Lorsque le 9 avril 2017 le catamaran a quitté le port de Lorient pour cinq ans de pédagogie sur les innovations Clean-Tech et de relevés scientifiques autour du monde, de superbes images ont pu être prises. L’impact visuel du navire glissant tranquillement sur les mers séduit, convainc et génère des vocations à chaque escale. Inciter à devenir Water Guardian en signant une charte est aussi une mission de la fondation. Par des engagements simples axés sur la responsabilité individuelle, chacun participe ainsi à construire un monde meilleur.

Pour en savoir plus sur le projet Race for water
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