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tour d'hercule

Prise de têtes à La Corogne

Sur la route des « figaros »

La célébrissime Solitaire du Figaro édition 2023 va bientôt débuter. Elle se déroulera du 27 août au 13 septembre avec, comme point de départ, la côte de Caen, puis Kinsale (Irlande), la Baie de Morlaix (Finistère) et une arrivée à Piriac-sur-Mer (Loire-Atlantique). S’ajoutent à cette trame des « boucles » de navigation vers d’autres géographies somptueuses, dont les côtes espagnoles. Cette année, les Asturies verront les skippers marquer l’axe ultime de cette régate au large de Gijón, au cours de la double et délicate traversée du golfe de Gascogne. L’occasion de savourer les subtiles tonalités vertes et bleues de l’horizon cantabrique.

Dans de nombreuses éditions passées de la Solitaire, l’étape ibérique a été fixée dans « l’angle » nord-ouest de la péninsule, au large de La Corogne. Si, dans vos projets de navigations, vous prenez l’excellente décision de suivre les pas des « figaros » en terres espagnoles, pensez, après Gijón, à amarrer votre voilier dans le port de La Corogne pour vous imprégner de la culture et de l’esprit galiciens. Vous entrerez dans un territoire riche en patrimoines aux histoires singulières dans lesquelles, parfois... des têtes tombent...

port la corogne
Port de La Corogne (Source : Navily)

Première prise de tête

Il est dit que sur le cap appelé « punta Robaleira », porte d’entrée de la ria de La Corogne, il y eut en des temps indéterminés du rififi entre deux grosses pointures de la mythologie grecque : Héraclès et Géryon. Hercule est bien connu des Espagnols puisqu’il aurait séparé l’Europe et l’Afrique en ouvrant une brèche dans une montagne située entre la Méditerranée et l’océan Atlantique, créant ainsi le détroit de Gibraltar. Dans ses pérégrinations ibériques, notre athlète croisera Géryon, un monstre vigoureux qui lui donnera plusieurs fils à retordre. Une légende raconte que dans l’actuelle Galice, Géryon semait la terreur. Ne parvenant pas à le vaincre, les habitants de la contrée appelèrent Hercule à la rescousse. Il mit trois jours pour le défaire... Notre héros enterra la bête sur un promontoire face à l’océan et y fit construire une tour.

Lorsque les Romains entrent en scène, ce lieu est perçu comme un mirador stratégique pour contrôler les routes maritimes entre la méditerranée et l’espace nord-atlantique. Ils édifient la cité Brigantium au fond de la baie, ancêtre de La Corogne, ainsi qu’un phare, là où Hercule avait œuvré. Baptisé la tour d’Hercule, cet ouvrage unique est inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco en ces termes : « le seul phare romain (Ier siècle ap. J.C.) véritablement conservé et toujours en activité de signalisation maritime”. Le pauvre Géryon n’en est que le soubassement...

tour d'hercule
La tour d'Hercule (Source : Wikimedia Commons)

Deuxième prise de tête

Au cœur de La Corogne, le promeneur trouvera une place ample abritant la mairie, l’un des édifices les plus majestueux de la ville. Cette Plaza Mayor de même noblesse que celle de Madrid – pensent les amoureux du lieu – porte le nom de María Pita, une héroïne de tel renom dans l’histoire de la région qu’une sculpture à son effigie siège en son centre. Ses quelque 9 mètres de haut et 30 tonnes de bronze nous indiquent que María n’est pas un poids plume dans la mémoire locale. À ses pieds, un individu vêtu selon les codes du XVIe siècle semble plutôt mal en point, effondré sur un canon, la tête pendante et le bras gauche maintenu en l’air par l’héroïne, son épouse... Que s’est-il passé ?

L’homme a été tué à La Corogne par les Anglais en 1589, un an après la déroute de Philippe II et son Invincible Armada. En 1588, l’austère monarque espagnol comptait en découdre avec son ennemie jurée Elisabeth 1ère pour rétablir le catholicisme dans la perfide Albion. Déconfiture notoire qui se prolonge, en avril-mai 1589, par l’envoi à La Corogne du corsaire/amiral sir Francis Drake et sa flotte musclée. Sa mission ? En finir avec le puissant royaume ibérique. Une « Contre-Armada », en somme...

Trop, c’est trop ! Les habitants de la ville opposent une résistance farouche. María Pita en est, luttant vaillamment pour venger son mari et défendre sa patrie. Il est susurré que cette femme, jusqu’alors sans histoires, aurait fait passer le frère de Francis Drake de vie à trépas à l’aide d’une lance ornée du drapeau anglais, tout en criant : "Que celui qui a de l'honneur me suive ! ». Les têtes tombent. Drake doit renoncer. Une fierté pour les Galiciens pour qui María incarne le courage d’un peuple. Un Hercule au féminin ou une Jeanne d’Arc galicienne ...

statue de maria pita
Statue de María Pita à La Corogne (Source : Wikimedia Commons) 

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