En mer, les marins ne mesurent pas la vitesse de leur navire en kilomètres par heure, mais en nœuds. Cette unité de mesure est aussi bien utilisée en mer que dans les airs. Elle est apparue au XVIᵉ siècle, bien avant l’invention de notre système métrique actuel, mais n’a pourtant jamais été remplacée.
Si vous voulez devenir un vrai marin, certaines notions sont importantes à connaître. C’est pourquoi je vais tenter de vous expliquer dans cet article, pourquoi les marins ont choisi le nœud comme unité de vitesse, comment la comprendre facilement et quelle est son origine !
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Qu’est-ce qu’un nœud ?
Le nœud est une unité de mesure de vitesse utilisée pour la navigation maritime et aérienne. Concrètement, un nœud correspond à 1 mille marin par heure, soit à 1,852 kilomètres par heure. Vous comprendrez ici qu’un mille marin correspond donc à 1 852 mètres.
1 nœud = 1 mille marin/heure
1 nœud = 1,852 km/heure
1 mille marin = 1 852 mètres
Pour convertir la vitesse d’un bateau en kilomètres par heure, il vous suffit de multiplier celle-ci par 1,852. À l’inverse, pour convertir des kilomètres par heure en nœuds, il faudra diviser par 1,852 le nombre de kilomètres par heure.
Une autre méthode de conversion des nœuds en kilomètres par heure est de multiplier le nombre de nœuds par deux, puis d’enlever 10% au résultat obtenu.
Pourquoi mesure-t-on la vitesse des bateaux en nœuds ?
L’origine de l’unité de mesure de la vitesse en nœud remonte au XVIᵉ siècle. À cette époque, ce sont les marins anglais qui font preuve d'ingéniosité pour déterminer la vitesse de leur bateau. Ils créent un outil de mesure composé d’une planche en bois lestée au bout d’une corde à nœud (espacés à intervalles réguliers), accrochée à la poupe du bateau (l’arrière du bateau). Pour mesurer la vitesse du bateau, il suffisait de lancer la corde à l’eau et de compter le nombre de nœuds qui apparaissait à la surface lorsque le bateau avançait. Lorsque le bateau était à l'arrêt, aucun nœud n'apparaissait à la surface, la vitesse était donc de 0 nœuds.
À cette même époque, un instrument de navigation similaire était utilisé pour mesurer la vitesse d’un bateau : le loch à bateau. Cet instrument est composé d’une planche en bois triangulaire que les marins lancent à la mer depuis l’arrière du bateau. À cette planche est accrochée une corde, avec plusieurs nœuds marins régulièrement espacés, qui se déroule à mesure que le bateau avance. Les nœuds marins sont espacés d’un 120ᵉ de mille sur le cordage (1 mille étant égal à 1 852 mètres). En notant que 30 secondes correspond à un 120ᵉ d’une heure, les marins comptaient le nombre de nœuds qui défilaient toutes les 30 secondes, le résultat donnant le nombre de mille marins par heure.
Explication du fonctionnement d'un loch à bateau (Vidéo YouTube)
Quelle est la vitesse moyenne d’un bateau ?
Les voiliers de croisière : un équilibre entre confort et performance
Les voiliers monocoques et catamarans habitables de croisière avancent généralement à une vitesse moyenne de 5 à 8 nœuds (9 à 15 km/h), selon la force et la direction du vent. Ces bateaux, mesurant souvent entre 30 et 50 pieds (9 à 15 mètres), privilégient la stabilité et le confort, ce qui explique leurs performances modérées. Toutefois, certains facteurs influencent directement leur vitesse, notamment la longueur de la coque et l’allure. Par exemple, un voilier sera plus rapide au travers ou au largue, où il peut exploiter au mieux la force du vent, qu’au près, où les contraintes hydrodynamiques limitent sa progression. Certains bateaux ne sont pas adaptés pour des fortes conditions de vent, il est donc nécessaire de prendre un ris.
Multicoques : vitesse et légèreté au service de l’efficacité
Les catamarans et trimarans, grâce à leur faible poids relatif et leur grande stabilité, se démarquent par des performances supérieures aux voiliers monocoques. En croisière, un catamaran de taille moyenne peut naviguer entre 8 et 12 nœuds (15 à 22 km/h) dans des vents établis. Ces bateaux sont capables de maintenir des vitesses élevées même dans des conditions de vent modéré, grâce à leur design alliant légèreté et une surface de voilure importante. Les trimarans de course ou de plaisance, quant à eux, repoussent les limites avec des pointes qui peuvent dépasser 30 nœuds (55 km/h) lorsque le vent souffle fort, profitant également de leurs foils pour réduire la traînée hydrodynamique.
Les bateaux de course : une recherche de vitesse pure
Conçus pour maximiser le rapport poids-puissance, les voiliers de course comme les IMOCA qui participent entre autre au Vendée Globe, les Pogo ou les catamarans de la classe Ultim atteignent des vitesses spectaculaires. Ces unités, optimisées pour la compétition, exploitent des matériaux légers, des carènes fuselées et des systèmes de voilure avancés pour voler littéralement sur l’eau. Dans des conditions idéales, ces bateaux peuvent dépasser 40 nœuds (75 km/h), notamment sur des allures portantes. Le vent joue un rôle clé : une augmentation de la force du vent permet à ces bateaux d’exploiter pleinement leur puissance, tandis que leurs foils réduisent drastiquement la friction avec l’eau, permettant des performances inégalées.