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Une photo d'un catamaran Fountaine Pajot New 41 en train de naviguer

Bateaux électriques ou hybrides : la transition écologique est-elle enfin en marche dans la plaisance ?

La plaisance vit une transformation silencieuse, mais bien réelle. Longtemps, la navigation électrique est restée cantonnée aux petits lacs ou aux bateaux portuaires. Aujourd’hui, elle s’invite jusque dans les mouillages les plus lointains et sur les pontons des sociétés de charter. Moteurs électriques, systèmes hybrides, bateaux solaires : la promesse d’une navigation plus douce attire de plus en plus de propriétaires et de locataires… 

La révolution verte est-elle vraiment en marche dans la plaisance ?

Des projets portés par les plus grands chantiers

Si l’industrie automobile a déjà réalisé sa mue et effectué les investissements indispensables au passage à l’électrique, le monde de la plaisance en est encore aux balbutiements de sa « révolution verte ». 

La raison de cette relative frilosité est double : le marché est trop petit pour rentabiliser les investissements colossaux indispensables à ces nouvelles technologies et la nature même d’un bateau génère de nombreux problèmes techniques. L’eau est un élément 800 fois plus dense que l’air. Pousser un navire de 10 tonnes à 7 nœuds demande une énergie colossale et constante, là où une voiture utilise son inertie pour rouler sur le plat. Pour compliquer encore les choses, un bateau évolue dans un environnement à l’humidité – salée – constante et très importante ! C’est là tout le défi de la transition énergétique dans le nautisme : le stockage de l’énergie dans un milieu particulièrement « hostile » et sa production sur l’eau pour offrir une vraie autonomie. 

Mais l’évolution des techniques, notamment issues de l’automobile, permet aujourd’hui aux plus grands chantiers navals de proposer des solutions pour répondre aux demandes croissantes des propriétaires et des locataires à la recherche de navigations apaisées et d’une réduction de leur impact écologique.

2 photos d'un catamaran leopard 46
Le Leopard 46, disponible avec moteur électrique ou hybride (source : Leopard)

Des avantages certains…

Au-delà de la volonté de certains utilisateurs de naviguer en accord avec leurs convictions écologiques, l’électrique change profondément l’expérience de la vie à bord. Cette propulsion offre un couple immédiat, une maniabilité très douce et un silence qui transforme chaque manœuvre en un moment de sérénité. L’absence d’odeur, de fumée et de vibrations crée un confort incomparable, notamment dans les mouillages fréquentés ou les zones sensibles. C’est bien sûr l’autre avantage de l’électrique : permettre d’accéder à certaines zones qui sont aujourd’hui, et le seront de plus en plus demain, interdites aux moteurs diesel les plus polluants. Enfin, dernier « plus » de l’électrique : fini les pleins de gasoil qui vident les comptes en banque plus vite qu’ils ne remplissent les réservoirs ! 

C’est en effet la promesse de certaines unités : l’autonomie totale ! Millikan Boats a présenté au dernier salon nautique de Cannes un catamaran habitable électro-solaire de 10m qui offre une autonomie quasi illimitée à 8 nœuds en plein soleil. Comment est-ce possible ? Le M10, c’’est son nom, est équipé d’un parc de batteries de 41 kWh et est rechargé par une installation solaire de 6,4 kWc.

Dernier argument et non des moindres : les propriétaires de bateaux électriques bénéficient d’une priorité sur les listes d’attente des ports

…et toujours quelques inconvénients énervants !

Malgré tous ces progrès et avantages indéniables, l’électrique reste freiné par plusieurs obstacles majeurs. L’autonomie demeure la principale limite pour les bateaux à moteur rapides, car embarquer une quantité suffisante de batteries implique des coûts et un poids important

Le prix de l’installation constitue un autre point bloquant : un système électrique (ou hybride) bien intégré reste plus coûteux à l’achat qu’un moteur thermique traditionnel. Et la différence du coût d’exploitation ne permet pas forcément de rentabiliser l’investissement ! 

L’infrastructure représente un dernier défi de taille. Très peu de marinas sont encore équipées de bornes de recharge adaptées, en particulier dans les zones de croisières méditerranéennes ou dans les archipels. Naviguer électrique impose aujourd’hui une planification précise, ce qui peut rebuter certains plaisanciers. À cela s’ajoutent les contraintes techniques et réglementaires, notamment pour les remotorisations, qui exigent des installations électriques certifiées, des circuits sécurisés et des inspections rigoureuses.

Ces difficultés expliquent pourquoi la transition reste aujourd’hui progressive, davantage portée par les pionniers et les chantiers innovants que par une adoption massive. Néanmoins, la tendance est engagée, et chaque année voit arriver des solutions un peu plus performantes, plus légères, plus accessibles.

L’électrique à bord, ça marche !

Pour les petites unités, l’électrique est déjà une réalité très opérationnelle. Les moteurs allant de 3 à 40 kW couvrent la majorité des besoins, et l’autonomie devient suffisante pour les navigations à la journée ou pour les navettes entre ports et mouillages. L’entretien et les coûts d’exploitation réduits, la fiabilité et le silence séduisent particulièrement les plaisanciers naviguant en zone côtière calme.

Sur les voiliers, l’équation est encore plus favorable. La propulsion principale reste le vent, ce qui signifie que le moteur électrique n’a qu’un rôle d’appoint. Avec un parc de batteries correctement dimensionné, des panneaux solaires et la possibilité d’hydrogénérer – l’hélice tourne en navigation sous voile pour créer de l’énergie - les voiliers, naturellement hybrides, sont parfaitement adaptés à la navigation « propre »… Un exemple ? Sur le catamaran Aura 51 Smart Electric l’hydrogénération permet, dès 6 ou 7 nœuds de vitesse sous voile, de produire suffisamment d'énergie pour compenser toute la consommation du bord. Et si vous ne naviguez pas, la production des panneaux solaires vous garantit une autonomie totale !

deux photos d'un aura 51 smart electric de chez Fountaine Pajot
L'Aura 51 Smart Electric (source : Fountaine Pajot)

Pour les grands bateaux à moteur et les voiliers les plus imposants, la solution consiste à s’équiper d’une motorisation hybride : on remplace le ou les gros moteurs diesel par un ou des moteurs électriques puissants, alimentés par un parc batteries conséquent. Mais – et c'est là la clé – on garde un générateur thermique à bord pour les recharger à la demande. On reste alors tributaire du carburant fossile pour ce générateur mais au lieu de faire tourner de gros moteurs diesel à bas régime (là où ils polluent le plus et s'encrassent) pour entrer au port ou charger les batteries, on utilise l'électrique pour toutes les manœuvres et les courtes navigations. Et ça marche !

Les yachts et catamarans de charter haut de gamme représentent aujourd’hui la vitrine de la transition. Les unités hybrides diesel-électrique, équipées d’un nombre suffisant de panneaux solaires et de batteries à haute capacité, séduisent une clientèle en quête de luxe discret et responsable. Ces bateaux offrent un fonctionnement full-électrique au mouillage, une réduction significative des consommations et un confort sonore inégalé. Le segment du luxe agit ainsi comme un accélérateur technologique : ce qui est aujourd’hui proposé sur ces unités haut de gamme se retrouvera forcément, demain, sur des unités plus accessibles.

Sources utilisées pour la rédaction de cet article :

Lina
Avec Lina experte de vos croisières

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