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Ma première croisière à la cabine : la découverte de l'archipel des Grenadines

Lina Guéguinlinkedin Lina Guéguin

Spécialiste croisière chez Filovent depuis janvier 2021. "Originaire du pays de Lorient en Bretagne, j'ai toujours eu un certain intérêt pour la mer et les activités nautiques. La navigation en tant que telle a réellement commencé à me passionner quand j’ai intégré Filovent."

Bien qu’ayant grandi les pieds dans l’eau je n’étais jamais restée plus de deux jours sur un bateau avant mon arrivée chez Filovent. Deux ans plus tard, le 24 septembre 2022, j’ai la chance d’embarquer pour une inoubliable croisière en catamaran dans les Grenadines. Je vais vous relater cette semaine à bord de l’Ipanema 58 DREAM BATTOWIA, un vaste catamaran de 17 mètres de long. Je ne connais ni l’équipage professionnel, composé du capitaine et de l’hôtesse, ni les 6 autres “guests” qui comme moi ont réservé leur place à bord. Quant à la région, je l’ai étudiée assidûment chez Filovent, mais je ne l’ai jamais vue de mes propres yeux ! Voici un bref résumé des étapes : 

 


Carte de mon itinéraire de croisière à la cabine dans les Grenadines (carte cliquable) 

 


Pour les marins confirmés qui veulent seulement la liste de nos mouillages, les voici, dans l’ordre chronologique : 

 

  1. Martinique : Le Marin
  2. Bequia : Admiralty Bay - Baie très protégée non loin de Port Elizabeth, mouillage parfait pour rejoindre la plage à la nage
  3. Mayreau : Salt Whistle Bay - Mouillage paradisiaque aux eaux peu profondes tapissé de sable et d’algues. Cette baie située au nord de l’île est très fréquentée en haute saison
  4. Tobago cays : Baradal, Petit bateau - Ce sont les mouillages à l’ancre parfait pour observer les tortues vertes et se balader sur l’îlot de Baradal et la plage de Petit Bateau, mais attention au roulis par un vent de nord-est
  5. Bequia : Princess Margaret - Situé face à la plage de Princess Margaret
  6. Saint Vincent : Cumberland - Mouillage à la tahitienne dans la baie de Cumberland, fond très profond mais baie très abritée du vent
  7. Saint Lucia : Soufrière - Baie au pieds des Pitons situé sur la façade est de l’île de Sainte-Lucie
  8. Martinique : Sainte-Anne - Mouillage très protégé situé à proximité du Marin
  9. Martinique : Le Marin


Jour 1 : Martinique - Le Marin → Bequia - Admiralty Bay (95 milles nautiques)


La nuit est déjà tombée quand j’atterris à Fort-de-France vers 19h00 ! J’y rencontre Rodolf, qui est chargé de mon transfert vers la Marina du Marin, point de départ de toutes nos locations de catamaran en Martinique. Ayant l’habitude de travailler pour le loueur, il me raconte des anecdotes de navigants et me projette déjà dans l’expérience unique de la croisière au départ de la Martinique. À la marina, je suis accueillie par le sourire de Karin, l'hôtesse qui me dirige vers ma nouvelle habitation pendant une semaine : l’Ipanema 58 BATTOWIA. Lucius, le capitaine, et mes 6 compagnons de voyage m’y attendent. À bord, nous retrouvons : 

 

  • Aurore et Loïc, un couple de bretons fraîchement mariés qui ont choisi les Grenadines comme destination de lune de miel sur les conseils de collègues de travail qui avaient privatisé un bateau quelques mois plus tôt en Martinique.
  • Agathe et Aymeric, un jeune couple de médecins expatriés en Martinique pour exercer leur profession. Ils voulaient découvrir le fameux archipel des Grenadines dont tout le monde parle sur l’île aux Fleurs. Leur projet initial était de privatiser un monocoque avec des amis mais dans la contrainte de se mettre d’accord sur des dates, ils ont finalement décidé de louer une cabine.
  • Gwen et Jem, deux texans qui rêvaient de faire les Marquises en Polynésie mais faute de cabines disponibles, se sont rabattus sur les Caraïbes.
  • Et l’équipage, Lucius, le capitaine originaire de Sainte-Lucie qui connaît les Grenadines comme sa poche et Karin, l’hôtesse qui a grandi en métropole mais ne peut plus se passer de son île d’origine, la Martinique.


Nous nous présentons timidement, puis au fur et à mesure des premiers repas, nous nous livrons sur nos attentes pour cette première expérience. Nous partageons nos connaissances de la zone de navigation. Nous avons tous un point en commun : nous n’y connaissons pas grand-chose et nous nous attendons à un voyage extraordinaire sans savoir réellement ce que la croisière nous réserve. Et c’est peu dire !


Nous démarrons la traversée, le capitaine est à son poste et nous le rejoignons sur le Flybridge pour admirer la beauté du ciel étoilé. La traversée du canal de nuit a débuté.


Marina du Marin en Martinique

Le Marin : la marina


Tasse devant la mer

Le Marin / Traversée Saint-Vincent


Jour 2 : Bequia - Admiralty Bay → Mayreau - Salt Whistle Bay (24 milles nautiques)


Réveil aux aurores, j’ai hâte de découvrir les paysages et savoir où nous en sommes dans cette traversée. Je prends mon café avec comme arrière-plan la côte verdoyante de Saint-Vincent. Quelques heures plus tard, nous jetons l’ancre dans notre premier mouillage. Je découvre ébahie l’île de Bequia. Le décor est posé ! Nous sommes enfin vraiment en vacances, et c’est l’heure pour l’équipage de sortir les maillots de bain et de plonger dans une eau à 28 degrés !


Après un déjeuner copieux, cap sur Mayreau, notre prochaine destination pour les 2 prochains jours. Le capitaine n’a pas quitté la barre depuis plusieurs heures, un repos sur l’île s’impose.


Lucius nous propose de mettre les voiles. Tout le monde se prête au jeu de la manœuvre. À 17h, nous découvrons l’île sous les couleurs rosées du crépuscule. Les couleurs du ciel s’estompent et laissent place à une tapisserie d’étoiles, sans aucune pollution lumineuse. Les texans et moi-même étions ébahis. Il faut dire qu’habitués aux lumières de la ville, nous n’avions pas vu la Grande Ourse depuis longtemps. Il n’y a plus un bruit, l’île dort et nous sommes au mouillage, comme seuls au monde.


Bequia : Admiralty Bay

Bequia : Admiralty Bay


Jour 3 : Mayreau - Salt Whistle Bay


Je me réveille de notre première nuit au mouillage et découvre le buffet du petit déjeuner, l’odeur des œufs brouillés et du bacon grillé préparés par Karin a embaumé le bateau. Quel régal ! Je me rends alors compte que la seule problématique à laquelle je devrai faire face le matin sera “Par quoi vais-je commencer ? Une tranche d’ananas ou du pain grillé ?”. Après un petit déjeuner copieux, une balade s’impose. Ça tombe bien ! Car hier au dîner, Lucius nous a parlé d’un point de vue dans le jardin de l’église situé dans les hauteurs de Mayreau.


Nous demandons au capitaine de nous débarquer sur la plage avec son annexe motorisée. Quelques minutes de marche plus tard, nous apercevons au loin cette petite église typique et son jardin avec vue panoramique sur les îles voisines : les Tobago Cays. Après une journée rythmée par la baignade, le stand-up paddle et les balades, nous nous retrouvons tous ensemble le soir au bar de la plage. Au menu : Barbecue de homards, poissons frais et riz aux épices locales !


Mayreau : Salt Whistle Bay


Mayreau : Salt Whistle Bay

Mayreau : Salt Whistle Bay


Jour 4 : Mayreau - Salt Whistle Bay → Tobago cays - Baradal, Petit bateau → Bequia - Princess Margaret (32 milles nautiques)


Il est 8h30 quand nous quittons l’île paradisiaque de Mayreau pour partir à la découverte de l’incontournable réserve naturelle des Tobago Cays. Nous étions impatients de voir d’un peu plus près, les joyaux des Grenadines que nous apercevions hier au loin. L’archipel est composé de 5 îlots à quelques dizaines de mètres les uns des autres au sein d’un sublime lagon corallien. Une chaude pluie est au rendez-vous mais les tortues et les raies aussi ! Vite, le masque et le tuba ! Nous découvrons avec émerveillement les poissons et coraux dont la richesse, les couleurs et la beauté sont éblouissantes. Je n’ai jamais vu ça ! Une compagne de voyage me glisse en rigolant que ce qu’elle a vu à travers son masque est encore plus beau que l’écran de veille de son ordinateur !


Nous avons débarqué sur deux des 5 petites îles des Tobago Cays : 

 

  • Sur Baradal Island, nous observons (et sommes observés) par de splendides iguanes, énormes mais quelque peu intimidés.
  • Sur l’îlot de “Petit Bateau”, et ses deux longues plages de sable blanc connues comme le lieu parfait pour faire des grillades dans les Tobago Cays.

Nous mettons ensuite les voiles vers Bequia pour arriver avant la tombée de la nuit. 4 heures de navigation nous attendent avant de découvrir l’île sous un autre angle. Cette fois-ci nous mouillons en face de la plage Princess Margaret, un peu plus au sud que notre tout premier mouillage 3 jours plus tôt. La plage est moins désertique que celle de Salt Whistle Bay à Mayreau. On s’étonne de revoir de nouveau plusieurs bateaux autour de nous et quelques lumières sur le flanc de colline. Je n’irai pas accuser les tortues d’avoir volé notre énergie, mais ce soir-là nous sommes tous très fatigués, il est temps d’aller se reposer !


Tobago Cays : Baradal, Petit bateau

Tobago cays : Baradal, Petit bateau 
 


Jour 5 : Bequia - Princess Margaret → Saint-Vincent - Cumberland (17 milles nautiques)


Un bon petit déjeuner dans l’estomac et un bond dans l’eau plus tard, il est l’heure de débarquer à terre. Mes 6 équipiers ont rendez-vous avec un guide pour une visite de l’île en taxi, et moi avec le wi-fi pour donner enfin quelques nouvelles à mes proches. Bien-sûr je ne m’y attarde pas trop, d’ailleurs j’ai moi-même rendez-vous avec Flex, un ancien de l’île qui m’a proposé de me faire une visite improvisée du flanc de Bequia. J’apprends grâce à lui plusieurs techniques de pêche locale, comme la pêche aux oursins blancs à main nue (mains sensibles s'abstenir).


Oursin

Oursin blanc


Nous remontons sur le bateau à 12h car le temps file et notre place au mouillage de Cumberland sur l’île de Saint-Vincent nous attend. A l’entrée de la baie, je comprends mieux pourquoi Karin, l’hôtesse, nous disait en souriant qu’il était plus prudent d’arriver au grand jour sous un ciel clair qu’au crépuscule sous la brume. La baie est protégée par des roches peu visibles mais très pointues. Je n’oublierai jamais ce moment où nous sommes arrivés dans la baie, nous avons été aidés par un local pour mouiller “à la tahitienne”. En plus de jeter l’ancre, le bateau est amarré à un palmier par l’arrière à l’aide d’une ou deux amarres pour sécuriser le mouillage en raison des fonds très profonds de la baie. Je suis stupéfaite par la végétation qui nous entoure. Cumberland est une baie rocailleuse fournie d’une forêt tropicale impressionnante.


Bequia

Bequia 
 


Bequia

Bequia : Princess Margaret


Pour reprendre des forces après cette journée bien chargée, quoi de mieux qu’une dégustation de poissons frais pêchés lors de la traversée. Le capitaine prépare les filets et l’hôtesse se charge du reste. Manger du barracuda sur un bateau à Saint-Vincent n’était pas sur ma check-list mais pourquoi pas ?!


poisson

Pêche du jour


Jour 6 : Saint-Vincent - Cumberland → Sainte-Lucie - Soufrière (38 milles nautiques)


Le jeudi matin je décide de faire du stand-up paddle dans la baie. Le sable noir et la profondeur de l’eau ne me permettaient pas d’observer les poissons mais en m’approchant des roches j’ai pu admirer des coraux accrochés au récif, notamment de belles gorgones aussi surnomées Eventails de la mer pour leur forme ramifiée. Les deux pieds en balance sur ma planche et la pagaie à la main, je suis surveillée de près par un pélican qui semble vouloir me montrer à travers ses figures que ses ailes sont encore plus impressionnantes que son bec.


Une fois revenue à bord, le capitaine met les voiles vers Sainte-Lucie. La pluie est au rendez-vous, mais ce ne seront pas quelques gouttes de pluie chaude qui déroutent la bretonne que je suis. Je troque le maillot de bain pour un bon vieux K-way et me place à l’avant du bateau.


Arrivée à Sainte-Lucie, changement de décor, nous dînons face à Petit Piton et Gros Piton, les deux montagnes emblématiques de l’île. En arrivant, le premier constat d’un de mes équipiers est que Petit Piton n’est pas si petit. L'atmosphère de la baie de la Soufrière est magique. Je suis émerveillée par la verdure qui nous entoure et la dominance des deux aiguilles au loin.


Saint-Vincent : Cumberland Bay

Saint-Vincent : Cumberland Bay


Saint-Vincent : Cumberland Bay

Saint-Vincent : Cumberland Bay


Jour 7 : Sainte-Lucie - Soufrière → Martinique - Sainte-Anne (38 milles nautiques)


Au réveil le spot est d’autant plus incroyable, la lumière se reflète sur l’eau. Nous sommes entourés de bancs de poissons en tout genre, poissons papillons, poissons chirurgiens bleus etc. Il me tarde d’aller explorer la réserve naturelle de la Soufrière. Mais avant cela, nous sommes escortés en barque à moteur par un jeune local de l’île pour aller explorer la charmante ville de la Soufrière. Les barques de pêche sont aussi colorées que les maisons typiques de la ville.


Après le déjeuner, il est l’heure de prendre une dernière fois la mer pour rejoindre notre point de départ et d’arrivée. Au large, Karin donne l’alerte. Tout le monde sur le pont ! Un dauphin danse entre les coques du bateau. Nous avons beau chercher ses copains, le cétacé semble avoir fait bande à part. Le spectacle est magique !


Nous mouillons en face de la longue plage de Sainte-Anne en Martinique. Pour nous consoler de notre dernière soirée, Karin nous a concocté un repas de fête : tartare de poisson frais, gigot d’agneau et purée de patate douce aux épices locales. Et le clou du spectacle : fondant au chocolat. C’est avec le ventre rempli et des souvenirs plein la tête que nous rejoignons nos cabines.


Sainte-Lucie : Soufrière

Sainte-Lucie : Soufrière


Jour 8 : Martinique - Sainte-Anne → Martinique - Le Marin (8 milles nautiques)


Cap vers le Marin en Martinique ! Le moment de se dire au revoir est arrivé. Après avoir fait le plein de carburant, nous rejoignons notre place au port. Les adieux sont émouvants, mais on se console en se disant qu’on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait, et finissons par nous dire “à bientôt !”.


Si on me demandait de résumer cette croisière aux Grenadines en trois mots, je choisirais dépaysement, confort et partage. On m’avait parlé de cet archipel comme étant le joyau des Antilles, mais j’étais pourtant très loin de m’imaginer la splendeur des paysages de chacune des îles que nous avons traversées. Toutes aussi différentes les unes que les autres, nous avions l’impression de nous endormir au paradis chaque soir et de nous réveiller dans un rêve au petit matin. Avant de partir, j’appréhendais certains points, comme la cohabitation à bord d’un catamaran avec des personnes qui m’étaient étrangères, la traversée le premier soir ou encore la saison des pluies.


Sainte-Lucie : Soufrière

Sainte-Anne


Bilan


La magie des Grenadines nous a réunis pour partager une expérience unique que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Ce que nous avons vite oublié en revanche, ce sont les sensations de vertige lors de la traversée de nuit et les quelques averses qui nous ont permis de nous rafraîchir. D’ailleurs, le grand avantage de cette saison est qu’elle en fait fuir plus d'un, au grand bonheur des téméraires qui se retrouvent parfois seuls dans des baies prisées, comme ça a été le cas pour nous à Mayreau et Saint-Vincent. Nous avions l’impression d’être seuls au monde. À ce sujet, j’ai compris que le capitaine et l’hôtesse avaient un vrai rythme à suivre pour satisfaire l’itinéraire prévu et le programme des journées. Ils faisaient au mieux pour ne pas que l’on ressente cette pression, et cela a fonctionné.


Côté confort, j’étais amplement satisfaite du bateau ! Il était spacieux, et offrait réellement des possibilités de s’isoler, d’avoir son intimité. Il faut dire que le bateau n’était pas rempli à sa capacité maximale, nous étions 7 passagers, pour 12 places. C’était d’autant plus agréable. Mais surtout, le bateau était très confortable. Même si nous ne l’allumions jamais, nous avions une télévision dans le salon à bord !


Et, véritable plus de la croisière : nous avons très bien mangé. La cuisine était locale, ou française mais revisitée à l’antillaise. Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est qu’à chaque repas, nous découvrions une nouvelle spécialité ! Même quand le plat était simple, la cuisinière ajoutait une touche antillaise ! Tout le monde a aimé la nourriture, d’autant plus qu’elle était adaptée aux régimes alimentaires (végétarien…) et aux goûts de chacun.


repas

Délices de la croisière


J’ai profité durant cette croisière à la cabine all-inclusive, d’un repos total et, à 6 jours du débarquement, je suis encore sur un petit nuage. Je n’oublierai jamais ces moments de convivialité partagés avec l’équipage lors du dîner dans des décors idylliques tapissés d’un coucher de soleil puis d’une voûte céleste incroyable. Quand est-ce que l’on repart ?

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