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Les transatlantiques, des courses cultes

"Chaque transatlantique est unique, avec ses défis et ses moments de grâce.". Thomas Coville vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2017.

Les courses transatlantiques sont des épreuves prestigieuses dans le monde de la voile, attirant des skippers renommés et des bateaux impressionnants. Une transatlantique est une course qui traverse l'océan Atlantique, reliant généralement l'Europe et l'Amérique. Parmi les plus célèbres, on retrouve la Transat Jacques Vabre, la Route du Rhum et la Transat Anglaise. Ces courses, qui relient différentes destinations à travers l'Atlantique, mettent à l'épreuve les compétences techniques et stratégiques des navigateurs, offrant des défis uniques et des opportunités pour des innovations maritimes. Découvrez ces aventures mythiques et les figures emblématiques qui ont marqué l'histoire de ces traversées légendaires.

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Les courses transatlantiques les plus mythiques

Les courses transatlantiques sont des événements prestigieux dans le monde de la voile, attirant des skippers de renom et des bateaux impressionnants. Parmi les plus célèbres, on retrouve la Transat Jacques Vabre, la Route du Rhum et la Transat Anglaise.

Logo transatlantique
Logo de la Route du Rhum, la Transat Jacques Vabre et de The Transat

La Transat Jaques Vabre

La Transat Jacques Vabre est une course en duo emblématique reliant Le Havre, en France, à la Martinique. Chaque édition voit les bateaux partir du Havre pour parcourir environ 4 350 milles marins jusqu'à la Martinique en révant de soulever le mythique trophée. Créée en 1993, cette course tire son nom d'une célèbre marque de café, Jacques Vabre, son sponsor principal.

Historique et parcours

Le départ a lieu au Havre, un port historique français, symbolique des courses transatlantiques. Le parcours a parfois été modifié, mais s'achève aujourd'hui en Martinique. Cette traversée de l'Atlantique exige des marins qu'ils naviguent à travers des zones de vents forts et de possibles tempêtes en Atlantique Nord, avant d'atteindre les alizés plus cléments en approche de la Martinique.

Participation et catégories

La Transat Jacques Vabre accueille plusieurs classes de bateaux : IMOCA, Multi50, Class40 et ULTIM. Les IMOCA, par exemple, sont des monocoques de 60 pieds conçus pour affronter les conditions les plus difficiles, tandis que les ULTIM sont des géants capables de vitesses impressionnantes grâce à leurs dimensions et technologies avancées.

IMOCA, Multi50, Class40 et Ultims
IMOCA, Multi50, Class40 et Ultims (source: Wiki Commons)

Défis techniques et conditions météorologiques

Cette course est réputée pour ses défis techniques et météorologiques. Les skippers doivent gérer la fatigue, la navigation et la stratégie météorologique. Les voiliers de classe IMOCA sont équipés de foils qui permettent de gagner en vitesse mais nécessitent une maîtrise technique pour éviter les avaries. Les conditions météorologiques changent rapidement, obligeant les équipages à ajuster constamment leur cap et leurs voiles.

Innovations et records

La Transat Jacques Vabre est souvent le théâtre d'innovations maritimes. Les équipes investissent dans des technologies de pointe pour améliorer performance et sécurité. Les dernières éditions ont vu l'émergence de nouveaux foils et de matériaux composites ultra-légers. En 2019, Charles Caudrelier et Franck Cammas ont établi un nouveau record en parcourant la distance en 7 jours, 14 heures, 21 minutes et 47 secondes sur le trimaran Maxi Edmond de Rothschild.

transat jacques vabre
Transat Jacques Vabre (source : Jean Marie Liot et Vincent Curuchet)

La Route du Rhum

La Route du Rhum est une course transatlantique en solitaire, créée en 1978. Elle relie Saint-Malo, en France, à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Le parcours de 3542 milles nautiques attire des voiliers de toutes catégories, notamment les IMOCA, les Class40, les Multi50 et les ULTIM. Cette course est réputée pour ses traversées rapides et les conditions difficiles qu'elle impose aux marins dans l'Atlantique Nord.

Historique et pacours

La première édition de la Route du Rhum a eu lieu en 1978, initiée pour offrir aux navigateurs en solitaire une nouvelle course d'envergure. Le départ se fait depuis Saint-Malo, un port historique et pittoresque de la Bretagne, chaque édition rassemblant des milliers de spectateurs venus assister au lancement des bateaux. L'arrivée se situe à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, un lieu emblématique de la navigation transatlantique. Le parcours de la Route du Rhum est marqué par des conditions météorologiques variées. Les skippers doivent affronter les tempêtes de l'Atlantique Nord, traverser les alizés et gérer les calmes équatoriaux avant de profiter des vents portants en approche de la Guadeloupe. Cette diversité de conditions rend la course particulièrement exigeante et imprévisible.

Participation et catégories

La Route du Rhum accueille plusieurs classes de bateaux, chacune apportant son propre défi. Les IMOCA, des monocoques de 60 pieds, sont conçus pour résister aux conditions les plus rudes tout en maintenant des vitesses élevées. Les UlTIM, des trimarans géants, peuvent atteindre des vitesses impressionnantes grâce à leur technologie de pointe et leurs dimensions colossales. Les Multi50 et les Class40 sont également bien représentés dans cette course. Les Multi50, des multicoques de 50 pieds, offrent un bon compromis entre vitesse et maniabilité, tandis que les Class40, des monocoques de 40 pieds, permettent à des skippers amateurs de participer à une course de haut niveau.

Défis techniques et conditions météorologiques

La Route du Rhum est célèbre pour ses défis techniques et les conditions météorologiques difficiles qu'elle impose. Les skippers doivent gérer leur fatigue, leur navigation et leur stratégie météorologique pour réussir. Les voiliers de classe IMOCA et ULTIM sont équipés de technologies avancées, comme les foils, qui permettent de voler au-dessus de l'eau et d'augmenter significativement la vitesse, mais nécessitent une maîtrise technique exceptionnelle pour éviter les avaries. Les conditions météorologiques peuvent changer rapidement, obligeant les marins à ajuster constamment leur cap et leurs voiles. Les tempêtes dans l'Atlantique Nord et les calmes équatoriaux peuvent ralentir la progression, tandis que les vents portants en approche de la Guadeloupe offrent des opportunités pour des vitesses élevées et des records.

foils et ses effets
Foils sur un IMOCA et ses effets sur un laser et un AC75 (source: Flickr et Wiki Commons)

Innovations et records

La Route du Rhum a été le théâtre de nombreuses innovations dans la conception des voiliers et les technologies de navigation. Les équipes investissent dans des matériaux composites légers, des systèmes de navigation avancés et des configurations de voiles optimisées pour maximiser les performances. Les records de la Route du Rhum sont régulièrement battus grâce à ces avancées. En 2018, Francis Joyon, à bord de son Ultime IDEC Sport, a établi un nouveau record en terminant la course en 7 jours, 14 heures, 21 minutes et 47 secondes. Cette performance démontre les capacités extraordinaires des bateaux modernes et l'expertise des équipage.

route du rhum
Le mythique départ de la Route du Rhum (source : Wikimedia Commons, Flickr )

La Transat Anglaise

Aussi connue sous le nom de The Transat CIC, la Transat Anglaise est une course en solitaire qui relie Plymouth, au Royaume-Uni, à New York, aux États-Unis. Avec un parcours de 3 000 milles nautiques, cette course est un test ultime de navigation en solo à travers l'Atlantique Nord, réputé pour ses conditions rigoureuses.

Historique et parcours

La Transat Anglaise, créée en 1960, est l'une des plus anciennes courses transatlantiques. Elle a été conçue pour tester les limites des skippers en solitaire. Le départ se fait depuis Plymouth, une ville portuaire historique du Royaume-Uni, et l'arrivée se situe à New York, un symbole de la navigation transatlantique. Le parcours de 3 000 milles nautiques traverse l'Atlantique Nord, une région connue pour ses conditions météorologiques difficiles. Les skippers doivent naviguer à travers des vents forts, des vagues importantes et parfois des tempêtes, rendant cette course particulièrement exigeante.

Participation et catégories

La Transat CIC accueille une variété de classes de bateaux, chacun apportant ses propres défis. Les classes principales incluent les IMOCA, les Class40 et les ULTIM. Les IMOCA, des monocoques de 60 pieds, sont connus pour leur robustesse et leur capacité à affronter des conditions extrêmes. Les ULTIM, des trimarans géants, peuvent atteindre des vitesses impressionnantes grâce à leurs dimensions et à leurs technologies avancées. Les Class40 sont également bien représentés dans cette course. Ces monocoques de 40 pieds sont conçus pour être accessibles à des skippers amateurs tout en offrant des performances compétitives dans des conditions variées.

Défis Techniques et conditions météorologiques

La Transat Anglaise est célèbre pour ses défis techniques et les conditions météorologiques rigoureuses qu'elle impose aux skippers. La navigation en solitaire à travers l'Atlantique Nord nécessite une préparation minutieuse, une gestion précise des ressources et une capacité à faire face à des situations d'urgence. Les voiliers de classe IMOCA et ULTIM sont équipés de technologies avancées, telles que les foils, qui permettent d'augmenter la vitesse en réduisant la résistance de l'eau. Les skippers doivent également gérer leur sommeil, leur alimentation et leur navigation sans l'aide d'un équipage, ce qui ajoute une dimension supplémentaire au défi. Les conditions météorologiques de l'Atlantique Nord peuvent varier considérablement. Les skippers doivent être prêts à affronter des vents violents, des vagues de grande taille et des tempêtes. La stratégie météorologique est cruciale pour naviguer efficacement et éviter les zones de mauvais temps autant que possible.

Records

Les records de la Transat CIC sont régulièrement battus grâce à ces avancées technologiques. En 2004, Mike Golding a établi un record en parcourant la distance en 12 jours, 15 heures et 18 minutes à bord de son IMOCA Ecover. Ce record a été battu à plusieurs reprises depuis, démontrant les capacités extraordinaires des bateaux modernes.

Imoca et Ultims
IMOCA et ULTIMS (source : Wikimedia Commons et Adobe Stock)

Les records de traversée

Les records de traversée transatlantique sont des exploits remarquables dans le monde de la voile. Les records sont souvent établis sur les parcours New York – Cap Lizard ou Saint-Malo – Pointe-à-Pitre, et peuvent être réalisés en équipage ou en solitaire. Le record de la traversée de l'Atlantique Nord en équipage est actuellement détenu par Pascal Bidégorry sur Banque Populaire V, avec un temps de 3 jours, 15 heures et 25 minutes, établi en 2009. En solitaire, le record appartient à Thomas Coville sur Sodebo ULTIM', qui a traversé en 4 jours, 11 heures et 10 minutes en 2017. Pour les monocoques, le record en équipage est détenu par Ken Read sur Comanche, avec un temps de 5 jours, 14 heures et 21 minutes en 2016. En solitaire, Alan Roura détient le record sur un IMOCA avec un temps de 7 jours, 16 heures et 58 minutes établi en 2019. Ces performances sont possibles grâce à des innovations technologiques, des designs de bateaux sophistiqués et une préparation minutieuse des skippers et des équipages.

Banque Populaire V
Banque Populaire V au départ de son record (source: Wiki Commons)

Les grandes figures des courses transatlantiques

Les courses transatlantiques ont vu de nombreux skippers légendaires marquer l'histoire de la voile.

  • Francis Joyon est une figure emblématique, avec des records impressionnants comme le record de la traversée de l'Atlantique Nord en solitaire en 2005, qu'il a parcouru en 6 jours, 4 heures et 1 minute. Il détient également le record du tour du monde à la voile.
  • Éric Tabarly est une légende de la voile française, vainqueur de la Transat Anglaise en 1964 et 1976. Il a également battu le record de la traversée de l'Atlantique Nord en 1980 sur le multicoque Paul Ricard.
  • Thomas Coville est connu pour ses exploits en solitaire, notamment le record de la traversée de l'Atlantique Nord en 2017 et plusieurs records sur le trimaran Sodebo.
Thomas Coville, Francis Joyon et Eric Tabarly
Thomas Coville, Francis Joyon et Eric Tabarly (source: Wiki Commons et Picryl)

Faire sa propre Transatlantique

Pour les passionnés de voile, réaliser une traversée transatlantique est un rêve accessible, même sans être un skipper professionnel. Avec une bonne préparation et un bateau approprié, cette aventure peut devenir réalité.

Planification et préparation

Choix du bateau

Les voiliers de croisière comme le Beneteau Oceanis, le Jeanneau Sun Odyssey ou le Hallberg-Rassy sont idéaux pour conquérir l’océan. Ces bateaux, mesurant entre 10 et 15 mètres, offrent stabilité et confort pour les longues traversées. Pour une traversée plus sportive de cette partie du globe vous ouvez opter pour la classe figaro en duo.

Océanis 35.1
Océanis 35.1 (source: Constructeur)

Préparation et parcours

Planifier le parcours en tenant compte des conditions météorologiques et des escales potentielles est crucial. Les départs de ports comme Lorient, La Rochelle ou Les Sables-d'Olonne en Vendée ou encore le grand port de La Trinité sont courants, avec des destinations vers une île comme la Guadeloupe ou encore l'Amérique du Nord. Utiliser des logiciels de routage et des cartes météo est fortement recommandé. Je vous conseille d’opter pour le port de Lorient qui saura vous séduire grâce à ses nombreuses infrastructures avant votre traversée de l’océan.

Aspects Techniques et logisitiques

Équipements de Navigation et Communication

Un GPS précis, un radar, un AIS et des cartes marines sont indispensables. Les systèmes de communication par satellite comme l'Iridium permettent de rester en contact avec la terre et de recevoir des mises à jour météo en temps réel. Il est primordial d’avoir prévu minutieusement son circuit avant le départ. Il faut également anticiper le retour du bateau et son possible convoyage jusqu’à la France.

Gestion des provisions et de l'eau

Prévoir suffisamment de nourriture non périssable et d'eau potable est essentiel. Un dessalinisateur peut être utile. Les panneaux solaires, les éoliennes et les générateurs hydroélectriques fournissent l'électricité nécessaire. Il es également important de prévoir assez de nourriture pou toute la durée de la traversée, pour cela je vous conseille la nourriture lyophilisée qui prend peut de place et est facile à préparer.

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